Vendredi 20-02-2009- PUEBLA à OAXACA – 349 km
Une belle cuota nous conduit à travers les montagnes, tout en nous faisant perdre 2000 pi en altitude : Oaxaca n’est qu’à 5000pi! Notre camping est au centre-ville ou presque; une marche de 20 ou 25 minutes et nous voilà au centre historique de la ville.
Vendredi soir, dès l’arrivée, nous nous sommes payé un repas-spectacle à l’ancien couvent Sainte-Catherine- de-Sienne (qui est devenu un hôtel): un buffet de plats mexicains avec un spectacle de danses traditionnelles des régions environnantes d’Oaxaca. Super intéressant et très coloré, sauf que l’appareil photo était resté au camping; donc pas de photos à partager.
Ce soir-là, après avoir parcouru quelques rues de centre-ville, nous avions déjà le sentiment qu’Oaxaca serait un autre coup de cœur du voyage, presque un coup de foudre : et bien, ce fut le cas. Est-ce à cause des rues piétonnières, de l’absence de smog pour la première fois dans une grande ville mexicaine, ou de la présence des montagnes entourant la ville : cette ville nous a séduits, avec ses nombreux parcs et places, avec le style colonial de ses bâtiments aux couleurs multiples, avec ses marchands ambulants venant des villages d’alentour pour vendre des produits artisanaux très colorés (tissage, tapis et animaux multicolores en bois sculpté, notamment), avec ses intéressants musées (centre culturel Santo Domingo,; musée du textile). Et cela, sans parler du site archéologique de Monte Alban, sur l’une des collines environnantes, avec des vues époustouflantes sur les environs.
Mais un coup de foudre peut coûter cher. C’est un peu là le grand malheur. Plusieurs personnes nous avaient prévenus. Nous le savions, mais nous avons succombé. Nous nous disions : ce n’est pas grave, nous ne pouvons pas exagérer, l’espace dans notre véhicule est super limité. Malgré tout, nous avons fait de superbes achats qui ne prennent pas d’espace, mais qui dégarnissent le porte-monnaie. Stéphane a même l’intention de dénoncer le guichet automatique d’Oaxaca: l’argent qui en sort est de l’argent qui brûle les doigts; une plainte officielle sera donc logée!
Dimanche, la ville est très calme; il y a surtout des touristes dans les rues. Habillés en « Québécois dans le sud », nous en payons le prix : le temps devient très nuageux et assez frais (max 150C). Nous avons même vu quelques gouttes de pluie. Nos shorts et nos sandales n’étaient pas d’un grand secours pour nous réchauffer. Nous avons visité le Centre Culturel Santo Domingo; l’édifice lui-même valait le détour : c’est le résultat de la restauration d’un ancien couvent de dominicains bâti en 1608. On y voit toutes sortes d’objets d’art trouvés dans une des tombes du site archéologique de Monte Alban et dans différents endroits de l’état d’Oaxaca; le musée relate l’histoire préhispanique et coloniale de la ville, de l’état et du couvent lui-même.
Lundi, visite du site de Monte Alban. Situé sur le sommet d’une montagne, ce site nous démontre encore que nos profs d’histoire ont complètement ignoré ces civilisations qui ont vécu ici bien avant Colomb ou Cartier. Ces peuples nous ont laissé des traces bien plus imposantes que celles laissées par nos peuples autochtones du Nord. L’astronomie y était même pratiquée. Ses origines remontent à 500 ans avant J.C. Et comme les autres sites de cultures précolombiennes, les Zapotèques l’abandonnent vers les années 750 à 800 après J.C.
Mardi 24-02-2009- OAXACA à MITLA à RIO HONDO– 175 km
Peu après avoir quitté Oaxaca, le matin, nous visitons Mitla, site archéologique qui a comme caractéristique l’ornementation de ses constructions : celles-ci sont décorées d’arrangements de pierres, appelées grecques. Travail de dentelle, exécuté avec des milliers de petites pierres taillées et arrangées de manière à former des motifs variés.
Puis, nous roulons vers Rio Hondo. Le hasard a fait qu’Irma Ruiz-Lecavalier (professeur d’espagnol au Collège de Valleyfield) visitait sa famille à Rio Hondo, village situé entre Oaxaca et Tehuantepec. Irma, rencontrée dans une soirée amicale peu avant Noël, avait eu la gentillesse de nous inviter chez elle, en apprenant que nous serions au Mexique en même temps qu’elle. Après Mitla, nous avons parcouru une route de montagnes super sinueuse, pour nous rendre à notre rendez-vous avec Irma. Donc conduite à basse vitesse avec quelques arrêts. La sœur d’Irma, Lilia, qui possède un petit commerce à l’entrée du village, nous attendait et a accueilli notre West dans sa cour.
Irma et Lilia nous ont permis de vivre une expérience de vie mexicaine. Lisette a joué à la grand-mère avec la nièce de 3 ans d’Irma, Lupita (Cynthia Guadalupe), d’abord gênée, puis de plus en plus enjouée. Nous avons visité le village (environ 250 habitants), vu les 24 maisons avec toit de ciment et murs d’adobe bâties par le père d’Irma, il y a une cinquantaine d’années; vu aussi les installations municipales et la bibliothèque soutenue par Irma. Nous avons compris pourquoi toutes les rues de nombreux villages sont en terre : la température est de 40 à 450C l’été, le ciment ou l’asphalte multiplierait la chaleur. La mère d’Irma nous a reçus dans sa maison; avec elle et Irma, nous avons visité le cimetière situé sur une petite colline, où est enterré le père d’Irma, décédé il y a un an; la visite d’Irma dans sa famille était d’ailleurs reliée à une célébration marquant l’anniversaire de ce décès. Ensemble, nous avons ensuite assisté à la cérémonie des cendres à l’église (malheureusement, il y avait eu malentendu; ni le curé, ni les paroissiens ne disposait de cendres, de sorte que la distribution a été reportée au lendemain). Par la suite, tous chez Lilia, nous avons placoté pas mal de la vie du village, du travail accompli par les parents d’Irma dans leur vie, des rituels associés aux funérailles et au deuil. Belle rencontre!
Le lendemain matin, nous avons fait la rencontre d’une autre des sœurs d’Irma. Tout comme Lilia, celle-ci est très impliquée dans sa communauté et travaille activement à l’adoption de pratiques de recyclage; les deux sœurs essaient d’améliorer la vie du village par leur bénévolat. Cette expérience et ces rencontres nous ont beaucoup touchés.
Dernières anecdotes. Un, on a pris une douche « manuelle » : dans l’espace réservé à la douche dans la salle de bains, on se mouille à l’aide d’une écuelle qu’on plonge dans un sceau d’eau; on se savonne; puis on se rince de la même manière, à grands coups de sceaux d’eau sur la tête : presqu’un souvenir de notre enfance! Deux, en période de nuit noire (nouvelle lune), on a vu là l’un des ciels les plus étoilés de notre vie.
Mercredi 25-02-2009- - RIO HONDO–TEHUNTEPEC-HUATULCO 275 km
Lisette a passé la nuit à entendre les coqs chanter; nous campions plus ou moins dans la basse-cour. Au moment du départ, nous apprenons qu’Irma et Lilia ont le projet de se rendre à Tehuantepec ce jour-là. Nous offrons donc le transport, puisque c’est notre direction, Ceci nous permettra de profiter de la compagnie et des connaissances des deux sœurs. Chemin faisant, nous visitons une fabrique artisanale de mescal et une église d’un joli village. Puis, à destination, nous faisons nos au-revoir, avant de poursuivre notre route, que nous pensions terminer à Salina Cruz, pour y attendre le reste de groupe en nous prélassant sur le bord de la mer.
Arrivés sur le bord de la mer à Salina Cruz, nous constatons d’abord que la mer est difficilement accessible; de plus, la plage assez étroite en littéralement l’objet d’une embuscade par une vingtaine de militaires, apparemment en recherche de matières illicites ou de persona non grata. Quelques minutes nous suffisent pour nous convaincre qu’il vaudrait mieux remonter la côte de Pacifique si nous voulons vraiment nous prélasser. Nous nous dirigeons vers Huatulco, en espérant avoir l’énergie nécessaire pour retrouver les trois autres couples; ce jour-là, ceux-ci déménageaient leurs pénates de Puerto Escondido à Puerto Angel. Les 30 derniers kms de courbes intenses nous ont forcés à un arrêt à Huatulco dans un camping sans électricité mais situé face à un terrain de golf et directement sur la plage (250 mètres, un petit boisé à traverser, et ça y est : dans les vagues!). Environnement paisible, à proximité d’hôtels remplis de gens venus oublier l’hiver une semaine ou deux. Donc, repos complet pendant 2 jours. Plage, mer, snorkel (pour Lisette seulement, non merci pour Stéphane), observation d’oiseaux, lecture de romans : la farniente avant de reprendre la route. Trop bien pour bouger, nous y attendons le reste du groupe, avec qui nous poursuivrons l’itinéraire prévu.
Une belle cuota nous conduit à travers les montagnes, tout en nous faisant perdre 2000 pi en altitude : Oaxaca n’est qu’à 5000pi! Notre camping est au centre-ville ou presque; une marche de 20 ou 25 minutes et nous voilà au centre historique de la ville.
Vendredi soir, dès l’arrivée, nous nous sommes payé un repas-spectacle à l’ancien couvent Sainte-Catherine- de-Sienne (qui est devenu un hôtel): un buffet de plats mexicains avec un spectacle de danses traditionnelles des régions environnantes d’Oaxaca. Super intéressant et très coloré, sauf que l’appareil photo était resté au camping; donc pas de photos à partager.
Ce soir-là, après avoir parcouru quelques rues de centre-ville, nous avions déjà le sentiment qu’Oaxaca serait un autre coup de cœur du voyage, presque un coup de foudre : et bien, ce fut le cas. Est-ce à cause des rues piétonnières, de l’absence de smog pour la première fois dans une grande ville mexicaine, ou de la présence des montagnes entourant la ville : cette ville nous a séduits, avec ses nombreux parcs et places, avec le style colonial de ses bâtiments aux couleurs multiples, avec ses marchands ambulants venant des villages d’alentour pour vendre des produits artisanaux très colorés (tissage, tapis et animaux multicolores en bois sculpté, notamment), avec ses intéressants musées (centre culturel Santo Domingo,; musée du textile). Et cela, sans parler du site archéologique de Monte Alban, sur l’une des collines environnantes, avec des vues époustouflantes sur les environs.
Mais un coup de foudre peut coûter cher. C’est un peu là le grand malheur. Plusieurs personnes nous avaient prévenus. Nous le savions, mais nous avons succombé. Nous nous disions : ce n’est pas grave, nous ne pouvons pas exagérer, l’espace dans notre véhicule est super limité. Malgré tout, nous avons fait de superbes achats qui ne prennent pas d’espace, mais qui dégarnissent le porte-monnaie. Stéphane a même l’intention de dénoncer le guichet automatique d’Oaxaca: l’argent qui en sort est de l’argent qui brûle les doigts; une plainte officielle sera donc logée!
Dimanche, la ville est très calme; il y a surtout des touristes dans les rues. Habillés en « Québécois dans le sud », nous en payons le prix : le temps devient très nuageux et assez frais (max 150C). Nous avons même vu quelques gouttes de pluie. Nos shorts et nos sandales n’étaient pas d’un grand secours pour nous réchauffer. Nous avons visité le Centre Culturel Santo Domingo; l’édifice lui-même valait le détour : c’est le résultat de la restauration d’un ancien couvent de dominicains bâti en 1608. On y voit toutes sortes d’objets d’art trouvés dans une des tombes du site archéologique de Monte Alban et dans différents endroits de l’état d’Oaxaca; le musée relate l’histoire préhispanique et coloniale de la ville, de l’état et du couvent lui-même.
Lundi, visite du site de Monte Alban. Situé sur le sommet d’une montagne, ce site nous démontre encore que nos profs d’histoire ont complètement ignoré ces civilisations qui ont vécu ici bien avant Colomb ou Cartier. Ces peuples nous ont laissé des traces bien plus imposantes que celles laissées par nos peuples autochtones du Nord. L’astronomie y était même pratiquée. Ses origines remontent à 500 ans avant J.C. Et comme les autres sites de cultures précolombiennes, les Zapotèques l’abandonnent vers les années 750 à 800 après J.C.
Mardi 24-02-2009- OAXACA à MITLA à RIO HONDO– 175 km
Peu après avoir quitté Oaxaca, le matin, nous visitons Mitla, site archéologique qui a comme caractéristique l’ornementation de ses constructions : celles-ci sont décorées d’arrangements de pierres, appelées grecques. Travail de dentelle, exécuté avec des milliers de petites pierres taillées et arrangées de manière à former des motifs variés.
Puis, nous roulons vers Rio Hondo. Le hasard a fait qu’Irma Ruiz-Lecavalier (professeur d’espagnol au Collège de Valleyfield) visitait sa famille à Rio Hondo, village situé entre Oaxaca et Tehuantepec. Irma, rencontrée dans une soirée amicale peu avant Noël, avait eu la gentillesse de nous inviter chez elle, en apprenant que nous serions au Mexique en même temps qu’elle. Après Mitla, nous avons parcouru une route de montagnes super sinueuse, pour nous rendre à notre rendez-vous avec Irma. Donc conduite à basse vitesse avec quelques arrêts. La sœur d’Irma, Lilia, qui possède un petit commerce à l’entrée du village, nous attendait et a accueilli notre West dans sa cour.
Irma et Lilia nous ont permis de vivre une expérience de vie mexicaine. Lisette a joué à la grand-mère avec la nièce de 3 ans d’Irma, Lupita (Cynthia Guadalupe), d’abord gênée, puis de plus en plus enjouée. Nous avons visité le village (environ 250 habitants), vu les 24 maisons avec toit de ciment et murs d’adobe bâties par le père d’Irma, il y a une cinquantaine d’années; vu aussi les installations municipales et la bibliothèque soutenue par Irma. Nous avons compris pourquoi toutes les rues de nombreux villages sont en terre : la température est de 40 à 450C l’été, le ciment ou l’asphalte multiplierait la chaleur. La mère d’Irma nous a reçus dans sa maison; avec elle et Irma, nous avons visité le cimetière situé sur une petite colline, où est enterré le père d’Irma, décédé il y a un an; la visite d’Irma dans sa famille était d’ailleurs reliée à une célébration marquant l’anniversaire de ce décès. Ensemble, nous avons ensuite assisté à la cérémonie des cendres à l’église (malheureusement, il y avait eu malentendu; ni le curé, ni les paroissiens ne disposait de cendres, de sorte que la distribution a été reportée au lendemain). Par la suite, tous chez Lilia, nous avons placoté pas mal de la vie du village, du travail accompli par les parents d’Irma dans leur vie, des rituels associés aux funérailles et au deuil. Belle rencontre!
Le lendemain matin, nous avons fait la rencontre d’une autre des sœurs d’Irma. Tout comme Lilia, celle-ci est très impliquée dans sa communauté et travaille activement à l’adoption de pratiques de recyclage; les deux sœurs essaient d’améliorer la vie du village par leur bénévolat. Cette expérience et ces rencontres nous ont beaucoup touchés.
Dernières anecdotes. Un, on a pris une douche « manuelle » : dans l’espace réservé à la douche dans la salle de bains, on se mouille à l’aide d’une écuelle qu’on plonge dans un sceau d’eau; on se savonne; puis on se rince de la même manière, à grands coups de sceaux d’eau sur la tête : presqu’un souvenir de notre enfance! Deux, en période de nuit noire (nouvelle lune), on a vu là l’un des ciels les plus étoilés de notre vie.
Mercredi 25-02-2009- - RIO HONDO–TEHUNTEPEC-HUATULCO 275 km
Lisette a passé la nuit à entendre les coqs chanter; nous campions plus ou moins dans la basse-cour. Au moment du départ, nous apprenons qu’Irma et Lilia ont le projet de se rendre à Tehuantepec ce jour-là. Nous offrons donc le transport, puisque c’est notre direction, Ceci nous permettra de profiter de la compagnie et des connaissances des deux sœurs. Chemin faisant, nous visitons une fabrique artisanale de mescal et une église d’un joli village. Puis, à destination, nous faisons nos au-revoir, avant de poursuivre notre route, que nous pensions terminer à Salina Cruz, pour y attendre le reste de groupe en nous prélassant sur le bord de la mer.
Arrivés sur le bord de la mer à Salina Cruz, nous constatons d’abord que la mer est difficilement accessible; de plus, la plage assez étroite en littéralement l’objet d’une embuscade par une vingtaine de militaires, apparemment en recherche de matières illicites ou de persona non grata. Quelques minutes nous suffisent pour nous convaincre qu’il vaudrait mieux remonter la côte de Pacifique si nous voulons vraiment nous prélasser. Nous nous dirigeons vers Huatulco, en espérant avoir l’énergie nécessaire pour retrouver les trois autres couples; ce jour-là, ceux-ci déménageaient leurs pénates de Puerto Escondido à Puerto Angel. Les 30 derniers kms de courbes intenses nous ont forcés à un arrêt à Huatulco dans un camping sans électricité mais situé face à un terrain de golf et directement sur la plage (250 mètres, un petit boisé à traverser, et ça y est : dans les vagues!). Environnement paisible, à proximité d’hôtels remplis de gens venus oublier l’hiver une semaine ou deux. Donc, repos complet pendant 2 jours. Plage, mer, snorkel (pour Lisette seulement, non merci pour Stéphane), observation d’oiseaux, lecture de romans : la farniente avant de reprendre la route. Trop bien pour bouger, nous y attendons le reste du groupe, avec qui nous poursuivrons l’itinéraire prévu.
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