jeudi 5 février 2009

La Plage enfin!

Dimanche 01-02-2009- VILLA CORONA à LA PLACITA – 241 km

Avant de partir de Villa Corona, nous avons vu nos deux premiers West; le premier venait de Saskatchewan, le second de Colombie-Britannique. Celui-ci est conduit par une Kristiane 2; elle voyage seule pour la quatrième fois au Mexique et est arrivée pendant la nuit. Ce qui n’est pas à conseiller. Elle parlait à tout le monde de cette aventure.
Nous avons connu aujourd’hui des routes encore pires que celles du Québec. Tellement pourries que nous avons dû prendre une autoroute payante, au grand désarroi de Richard. La suspension des motorisés était en jeu. Une descente vers la mer et la chaleur torride. En entrant dans l’état du Michoacán, nous avons eu le bonheur d’une première inspection militaire. Nazir a bien passé l’inspection. Depuis le début du voyage, c’est le ‘running gag’. On lui fait accroire que son teint se rapproche de plus en plus de celui d’un mexicain et que les douanes américaines vont le refouler.
Tenu par des américains, le camping à La Placita débordait; nous nous sommes tassés comme les westfaliens en ont l’habitude. Une belle mer chaude nous y attendait. Quel plaisir!
Un grand voyageur venant du Québec, Alain Pearson, nous raconte ses deux longs voyages au Mexique et nous conseille sur nos destinations futures. Manon et Richard lui rendent la pareille en se servant de leur expérience d’il y a deux ans.

Lundi 02-02-2009- LA PLACITA- MARUATA- 51 km

Johanne, Lisette et Stéphane profitent du lever du soleil pour marcher sur la plage pendant une grosse heure. Départ vers 11h30. Exténué par une telle journée de voyagement (30 minutes), nous nous arrêtons sur le bord de la mer à Maruata pour du camping sauvage selon les conseils d’Alain Pearson. On va ainsi récupérer les pesos jetés par les fenêtres sur l’autoroute.

Ce qui frappe, en arrivant, c’est le magnifique hôpital flambant neuf, blanc et bleu marine, construit au coût de 26,000,000 de pesos et desservant 22,000 personnes de la région. À noter aussi, dans ce petit village plutôt rustique : chaque vielle bicoque a sa soucoupe pour -on imagine- capter des télénovelas ou des émissions américaines traduites en espagnol.

La nuit, à Maruata, des mères tortues golfinas viennent pondre leurs œufs sur la plage; nous sommes à quelques mètres des trous faits par elles, mais nous ne les voyons pas. La plage descend en pente abrupte, ce qui est peut-être un avantage pour que les bébés, une fois sortis de l’œuf, gagnent rapidement la mer. Lisette nous prévient des dangers possibles pour les nageurs que nous sommes. Richard et Stéphane font à leur tête; et ce qui devait arriver se produit. Une superbe vague pour le ‘body surfing’ nous déménage à toute vapeur. Richard entend un craquement dans son dos que Suzanne et Manon traitent depuis au Voltaren. Il a aussi une blessure au front; on dirait que Manon l’a battu (peut-être lorsqu’il a réclamé la propriété de son véhicule).

Mais, il nous faut tout de même contribuer à l’économie locale; alors, nous soupons dans un restaurant extérieur, sous le palapa, face à la plage. Un excellent souper, langouste et poisson à la diabla au menu. Au retour du resto, les gars de la marine, dont l’une des fonctions est de veiller à la survie des bébés tortues, nous montrent les petits qu’ils gardent à l’abri jusqu’à leur libération, prévue pour tôt demain matin.

Mardi 03-02-2009- MARUATA-PLAYA AZUL-158km

Debout à 6h30, nous allons aider les bébés tortues golfinas à sortir de leur enclos et se rendre à la mer. Maman Suzanne, maman Johanne et papa Nazir sont les plus aidants; Johanne y laisse même sa caméra, submergée par une vague plus forte et inutilisable depuis. Des traces de mères tortues nous font croire que quelques-unes ont bien voulu y laisser leurs œufs pendant la nuit.

La route sera au départ extrêmement sinueuse pendant 50 kms. Nous arrivons à 15h00 à Playa Azul et nous nous précipitons dans la belle piscine de l’hôtel, entourée de palmiers et de bougainvilliers en fleurs. Un autre grand bonheur. Avec des poissons frais achetés le matin à Maruata, nous ferons un banquet ce soir; entre autre, un thon de 1,5 kg, qui a coûté 30 pesos.

Quelques jours sont prévus à Playa Azul : nous prenons des forces avant de remonter vendredi à 7000 pi d’altitude, vers Patzcuaro, où nous reprendrons nos visites culturelles. Bernard est très anxieux de visiter à nouveau des églises!

Des notes sur l’essence. Il n’y a ici qu’une compagnie d’état PEMEX; le prix est le même dans tout le pays. La régulière est à 77,2 pesos et la super à 95,7; il faut diviser par 10 pour avoir l’équivalent approximatif en $ canadiens.

Au Mexique, il y a beaucoup de feux de broussailles; souvent, ce sont des vidanges qui brûlent. À l’entrée des villages et aussi à la sortie, on y retrouve des dépotoirs à ciel ouvert. Lorsqu’il y a un peu trop de vidanges, on brûle le tout. Les odeurs ne sont pas toujours agréables. Parlant d’odeurs, nous sommes étonnés de constater que la mer ne sent pas le varech ni l’iode; aucune algue n’est laissée sur la plage à marée basse.






1 commentaire:

Brigitte Hanley a dit…

Pouvez-vous me lire?