lundi 16 février 2009

Vendredi 06-02-2009- PLAYA AZUL à PATZCUARO – 331 km

Il était temps de quitter Playa Azul : un coq s’amusait à chanter de 11h le soir à 6 h le matin; Johanne était prête à payer quelqu’un pour le voir trépasser. Il y avait aussi les nuits très chaudes qui perturbaient le sommeil des plus nordiques d’entre nous. Et le jour, des odeurs persistantes de pot nous rappelaient les années 70.

En suivant les conseils de plusieurs voyageurs rencontrés, nous prenons la 37-cuota (autoroute payante) pour la première moitié du parcours car il faut traverser la Sierra Madre Del Sur. Pour les conducteurs, les paysages sont très agréables; ils peuvent enfin admirer à leur guise le paysage, les montagnes, les vallées et les super beaux ponts. Malheureusement, nous la quittons un peu trop rapidement et nous nous retrouvons sur une route des plus sinueuses, la Mex-120. Le sigle VW sur notre volant est le plus souvent à l’envers. Les conducteurs se concentrent au max sur l’asphalte qui serpente de gauche à droite tout en montant et descendant. Stéphane en sort complètement déboussolé et étourdi, comme s’il avait assisté à un film avec caméra à l’épaule; il devra se reposer au camping durant le jour suivant, pour permettre à son balancier intérieur de se stabiliser.

En ce samedi matin, c’est donc un groupe amputé de l’un de ses membres qui part à la découverte de Patzcuaro. C’est jour de marché et c’est assez pittoresque de se promener entre les très nombreux étals de fruits, légumes, poissons et objets d’artisanat. Mais en débarquant du « colectivos » qui, pour 4,5 pesos nous a amenés du terrain de camping jusqu’au centre, c’est la plaza Gertrudis Boca Negra qui retient notre attention, nommée en honneur d’une héroïne de l’Indépendance. La bibliothèque du même nom, sur cette place dite petite (plaza chica), est située dans une ancienne église et est remarquable en raison d’une peinture murale qui couvre tout le mur nord de ce qui était la nef; la peinture retrace l’histoire de l’état du Michoacan; elle illustre l’arrivée des Indiens, mais aussi l’arrivée des Espagnols, les cruautés subies par les Indiens aux mains des conquérants, puis l’Indépendance et la Révolution. Impressionnante, quoique moins expressive artistiquement que celle de Guadalajara.

Puis, tous reprennent le « colectivos » en direction du Lago de Patzcuaro et l’île de Janitzio; Lisette fait une halte au camping pour vérifier l’état de son « vieux », qui n’est toujours pas en état de faire le touriste; elle tentera par la suite de rejoindre le reste du groupe mais visitera finalement seule la fameuse île, bien que partageant le même itinéraire et quasi le même horaire que le reste du groupe qui l’a devancée. L’île est petite, comme un gros piton du Bic, et est surmontée d’une énorme statue de José Maria Morelos y Pavon, un autre héros de l’Indépendance, dont le bras levé domine le paysage et se voit de loin; la sculpture de 130 pieds de haut aurait été qualifiée, selon le guide AAA, de «quite an accomplishment in ugliness ». Depuis le débarcadère, il faut constamment monter les petites rues qui serpentent jusqu’au monument, ruelles évidemment couverte d’habitations et surtout, d’innombrables petits commerces attrape-touristes; on se demande comment ils font pour tous survivre! Dans le bras levé de la statue de Morelos, on se trouve comme dans un phare dont les murs sont couverts d’une cinquantaine de scènes, sur cinq étages, illustrant la vie du prêtre devenu combattant de l’Indépendance et né dans la ville de Valladolid, devenue depuis Morelia en son honneur. En haut de ce bras-phare, la vue sur les environs est très belle. En tous cas, on peut dire que les Mexicains célèbrent leur histoire autant que nous on oublie la nôtre!

Le dimanche, Stéphane est rétabli et, avec Lisette, se retrouve à Patzcuaro. Tous les bâtiments sont de couleurs blanc-crème et rouge; c’est très agréable de marcher la ville. Nous voyons d’abord des funérailles pendant la messe de 11 heures à la Basilica de Nuestra Senora de la Salud; nous remarquons aussi que la tombe est ouverte; assez spécial pour nous. Puis, ce sera le El Sagrario, dont le retable en bois doré du 18è siècle, est coté une étoile au Guide Vert, non sans raison : Lisette apprécie d’une façon particulière, vu que le retable est dédié à Notre-Dame-du Rosaire, sa sainte patronne, célébrée le 7 octobre! Après délibérations, nous décidons finalement de ne pas visiter le Museo de Artes e Industrias Populares, mais y rencontrons une sympathique québécoise, qui voyage seule et en autobus! Nous optons plutôt pour la Casa de los 11 Patios, un ancien couvent des dominicaines, construit vers 1745; nous y laisserons quelques pesos, car il y a maintenant, dans les anciennes cours intérieures, plusieurs belles boutiques artisanales. Face à l’entrée de cette Casa, il y a une murale de 1979 représentant le bienfaiteur de Patzcuaro, Tata (papa) Vasco, l’évêque Vasco de Quiroga; celui-ci a été envoyé au 16è siècle , pour « réparer » les cruautés perpétrées par le sadique conquérant espagnol Nuno Beltran de Guzman; ce dernier avait obligé les Indiens Tarasques (Purepechas), installées surtout à Patzcuaro et dans les environs, à fuir leurs villages et il avait massacré leur chef; ceci, en dépit du fait que ces Indiens, ennemis des Aztèques que Cortés avait d’abord soumis à Tenochtitlan (Mexico), étaient plutôt favorables aux Espagnols. Vasco de Quiroga est devenu le justicier des Indiens et, tout en faisant œuvre d’évangélisation, a contribué beaucoup à ce que, durant la période coloniale, le Michoacan atteigne un haut degré d’intégration culturelle et atteigne un développement économique remarquable; de nos jours, le Michoacan est l’un des états parmi les plus pauvres; comme quoi les choses changent, pas toujours pour le mieux! Stéphane déplore d’avoir perdu une journée; il aurait aimé marcher davantage la très jolie Patzcuaro.

Dans l’après-midi, nous prenons un « colectivos » pour nous rendre à Santa Clara del Cobre; pour une distance de 16 km, il nous en coûte 12 pesos pour nous deux (1,20$). Tous les transports en commun au Mexique demandent encore un prix ridicule. La proportion de personnes pauvres et sans véhicule l’exige peut-être, Même si ces transports sont la plupart du temps subventionnés à partir de fonds privés. Le village de Santa Clara est réputé pour son artisanat d’objets en cuivre. Il y en a quelques exemples dans les photos mises sur Picasa.

De retour dans les montagnes, les nuits de 50C à 100C nous réservent des petits matins frisquets qui font chialer les amateurs de plages! Un autre fait à noter un peu partout au Mexique; il y a beaucoup, beaucoup de ninos; les enfants sont partout; et les parents les promènent, de sorte qu’on les voit à l’extérieur même s’ils n’ont que quelques semaines.

Lundi 09-02-2009- PATZCUARO- EL ROSARIO- 223 km

En passant par Morélia, une erreur de parcours nous amène sur une nouvelle autopista, inconnue selon nos cartes routières. Une halte sur les côtés de l’autoroute nous remet en selle. Au Mexique, la construction d’autopistas va tellement bon train que la plus récente carte imprimée, en juillet 2008, est déjà obsolète; il y des constructions de routes payantes dans tout le pays. L'objectif semble être "Ruta 2010", qui marquera un anniversaire important dans l’histoire du pays- encore l’histoire!

Les 12 derniers kms de la journée mettent à l’épreuve nos véhicules; la route est faite de pavés – style pavé-uni - entrecoupés de deux roulières de macadam en galets; ça brasse et ça monte itou, tellement qu’au sommet, nos « horloges » (odomètre de trajet et cadran) sont déréglés et font la grève. Des ninos nous attendent au sommet; ils connaissent un seul mot en anglais : ‘MONEY’. Un peu désagréable; de vraies mouettes; mais certains semblent vraiment pauvres; nous achetons l’artisanat de pacotille que certains vendent. Et nous nourrissons ceux qui ne vendent rien et qui réclament « money »; les carottes, les pêches et les pommes sont particulièrement appréciés, mais les brocolis et choux-fleurs, rejetés : comme quoi les enfants sont des enfants partout! Camping sauvage à El Rosario, à l’orée de l’un des trois sanctuaires de papillons qu’il y a près d’ici.

Mardi sera pour tous l’une des plus belles et mémorables journées du voyage. Nous montons de 300m (nous sommes déjà à 10,000 pi d’altitude) pour visiter les quelques 20 millions de monarques qui ont quitté le Canada pour l’hiver. Après 50 minutes de montée avec un guide, nous voyons 2 ou 3 monarques; puis, dans un trou d’eau, quelques centaines. Enfin, on voit des branches de conifères complètement pliées sous le poids des milliers de papillons qui s’y collent. Vers 11 heures, le soleil les réchauffe suffisamment pour qu’ils s’envolent. Quel spectacle! EXTRAORDINAIRE! Enfin, Bernard a raison de s’exclamer: « Quelle belle journée! », son leitmotiv du voyage, exprimé pour une fois sans connotation humoristique, reflétant l’état de contemplation magique dans lequel nous a plongé ce spectacle unique. Un très bon petit dîner dans une gargote au pied du sanctuaire termine bien la matinée.

Mardi 10-02-2009- EL ROSARIO à ATLACOMULCO -102km et 3h45h

Nous quittons Angangueo avec comme objectif de nous rapprocher de notre prochaine étape, Tula, sachant très bien que la distance jusqu’à cet objectif ne pourra être franchie avant la noirceur. Nous ne nous attendons toutefois pas aux « surprises » que nous réserve la route « jaune » (ie, locale ou régionale) : c’est épouvantable! D’abord, une route de montagne; nos moteurs souffrent considérablement dans la montée interminable, qui nous donne l’impression de nous diriger vers le ciel, avec parfois, un vide vertigineux à proximité; c’est alors que Stéphane découvre que Lisette peut « sacrer »! Lorsque nous atteignons, enfin, le sommet, nous redescendons vers la vallée sur une route pire que celles du Québec, où nous devons littéralement faire du « slalom » et où nos amortisseurs souffrent beaucoup, dans les trous trop nombreux. Nos garagistes seront très fiers de nous revoir en avril. Si vous pensiez que Richard n’avait plus de problèmes avec son véhicule, détrompez-vous! Il a besoin de réparer son système d’échappement, ébranlé depuis la montée à el Rosario; le bruit est infernal pour Manon et lui; sa mise au point se poursuit! Bernard prétend qu’il devra mentir aux douanes, lors du retour, car il dépassera les sommes permises pour la rentrée au pays!

Nous couchons dans un Pemex, à Atlacomulco, car il n’y a aucun camping identifiable à 100 km à la ronde.

Mercredi 11-02-2009- ATLACOMULCO à TULA, puis à TEOTIHUACAN-236km

Nous pensions avoir tout prévu pour nous rendre facilement à Tula dans la matinée. Lisette « rechigne » devant la Mex-10 prévue, route « jaune » qui semble similaire à celle d’hier, ie, dans les montagnes. Nous poursuivons un peu plus haut que prévu sur la Mex-55 (« rouge ») afin de traverser vers l’est dans une zone moins montagneuse. Grand bien nous fasse : des travaux sur la route « jaune » dans Aculco nous forcent à rebrousser chemin et à reculer sur une distance d’environ 350 mètres. Ce faisant, nous voyons les autres automobilistes de l’endroit prendre une rue de macadam vers le centre du village. Avec le GPS et les conseils d’un policier, il nous faudra une quinzaine de minutes pour nous en sortir. Aucun avertissement de déviation, ni avis d’aucune sorte : on est au Mexique ici!

Nous arrivons à destination vers 11h00 et visitons notre premier site archéologique à Tula, où se trouvent des vestiges de la capitale toltèque. Le plus spectaculaire demeure les quatre monumentales colonnes en forme de guerriers, les atlantes, qui se dressent au sommet d’une pyramide.

Dans l’après-midi, nous nous rendons à Teotihuacan. Le groupe a compris que les cuotas, malgré leur prix relativement élevé (surtout pour les véhicules récréatifs à plus de quatre roues, qui paient le double du tarif des autos et des West), constituent le moyen le plus simple de voyager au centre du Mexique. La petite taille de notre véhicule réduit de beaucoup les honoraires payés; c’est celui d’une auto ordinaire. C’est d’ailleurs la même chose pour la consommation d’essence; en doutiez-vous, amis West?

Jeudi, visite du plus grand site archéologique du Mexique, celui de Teotihuacan. Son apogée fût de 300 à 600 après J.-C. Au gros soleil, nous y marcherons environ 5 km, grimperons au sommet de la Pyramide du Soleil ( au moins 200 marches, dont les « normes » ressemblent à celles du code de la construction du Québec, ie 17-20 pouces pour le total marche-contre-marche, mais à l’inverse : 7 pouces de marche, 10 pouces de contremarche : c’est pour obliger le respect, en forçant la montée « de côté », de manière à ne jamais tourner le dos aux dieux!). Certains monteront aussi la Pyramide de la Lune, moins haute. Ces Pyramides ne sont que des constructions en pierres. Contrairement à celles des Égyptiens, il n’y a pas de couloirs intérieurs, ni temples, ni tombeaux; aucun grand chef n’y fût enterré.
Nous visiterons enfin le Palais de Quetzapapàloti, le Palais des Jaguars et le Temple des Escargots à plumes. Une autre « belle journée », dirons-nous en chœur, sans ironie aucune!

De retour au camping, nous faisons connaissance avec un « maudit français » qui circule en Amérique du Nord depuis 2 ans. « Maudit français », car rapidement, il s’est vanté d’avoir un appartement de 28 m2. Nous nous sommes retenus de donner les dimensions de nos demeures respectives. Toujours est-il que durant la soirée, nous constatons un va-et-vient à proximité de son camper Hymer. Son changement d’huile est dû depuis des lunes; mais aucun garage n’est intéressé à travailler sur son moteur FIAT. Des mexicains s’essaient et découvrent que leurs outils sont inadéquats. Il est mal pris le Français! Il mentionne de plus que son filtre à diesel n’a pas été changé depuis son arrivée à Halifax il y a 2 ans. Après quelques consommations et en pleine noirceur, notre mécano (il n’a plus de réparation à faire sur son véhicule et s’ennuie) se propose avec générosité.

Ce sera la valse des outils de Bernard, de Nazir et de Richard qui viendra à bout du filtre à huile géant, puis du bouchon du réservoir à huile qui nécessite une clé Allan hors de l’ordinaire; Richard l’avait dans son coffre, évidemment. Puis, il s’attaque au filtre de gas-oil qui est super mal placé. À bout de bras et en pleine noirceur, Richard extirpe la pièce tel un chirurgien. L’installation du nouveau filtre nécessite aussi beaucoup de dextérité.

Notre chaleureux français (il possède malgré tout un appartement de 28 m2) ne donne qu’une poignée de main à Richard, en le menaçant de le retrouver si le travail n’est pas impeccable. Bizarre de remerciement! Selon Bernard, qui vient de la même région de France, ce Français racontera de retour chez lui, sur un ton monocorde, que 3 corniauds venant du Québec ont fait le travail que plusieurs Mexicains ne voulaient pas faire. Le lendemain matin, le Français et son épouse viendront néanmoins remercier plus chaleureusement Richard, l’épouse mentionnant à la blague que sa laveuse aurait besoin d’entretien. Aucune invitation dans le 28 m2, cependant!

Vendredi 13-02-2009 TEOTIHUACAN- CHOLULA 127km

Une autopista flambant neuve- la Mex-57- nous mène jusqu’à San Martin Texmelucan. Beaux paysages encore une fois. C’est l’un des avantages des cuotas, surtout au centre du Mexique : on peut découvrir les paysages. Sinon, d’un village à un autre, on occupe notre temps et notre énergie à vérifier si un topé ne viendra pas nous bondir dans la face; sans compter les routes de montagne qui nous colle les yeux au pavé. Après San Martin, une « libre » nous mène au camping une heure plus tard. Ce fût long car Bernard s’est fait tasser par un policier zélé; son camper ne possède pas de plaque avant! Après vérification des papiers, il serre la main aux voyageurs et leur souhaite « Buen Viaje »; une autre « belle journée » pour Bernard, tout de même heureux de s’en tirer à bon compte. Il avait quand même pris la précaution, au cas où…, de fournir sa « copie couleur plastifiée » de son permis de conduire, faite à Ciudad Victoria : faut bien que servent les mises en garde de la señora Rosie!

Cholula est en banlieue de Puebla, bien qu’elle soit vielle de près de 2000 ans, alors que Puebla date de 1531. Pour une population de 50 000 personnes, Cholula compte 200 églises, dont 130 en opération. Nous visiterons Notre Dame de los Remedios, bâtie sur un monticule qui surplombe la ville et qui s’avère être une pyramide : très belle vue des environs au sommet. De retour sur le plancher des vaches, nous nous payons un guide et entrons dans la pyramide Tepanapa, qui possède la base la plus grande au monde, IE 450 m par côté. En 1931, on y a creusé 8 km de tunnels, à des fins d’exploration; encore une fois, le centre est « plein », sans tombeau ni temple. Cette pyramide de 9 étages – environ 65 mètres de haut- ne se visite pas si l’on est claustrophobe ou très obèse, les tunnels n’étant ni très hauts (forme d’arc maya) ni très larges.

Samedi, Stéphane et Lisette visitent Puebla pendant que nos six autres voyageurs s’en vont vers des destinations plus chaudes : vers les grottes de Cacahuamilpa, d’abord, puis Taxco, puis les plages aux environs de Puerto Escondido. Ce samedi, c’est jour de St-Valentin. Les Mexicains la fêtent en grand! Dans les rues du centre-ville de Puebla, on vend des milliers de ballons. Les couples sont nombreux et joyeux. Dès notre descente du bus, nous avons une pensée pour Pierre Gadbois : Céline chante à plein poumons à la radio de Puebla. Nous allons au Zocalo, situé à côté de la magnifique cathédrale. Une visite au musée Amparo est très intéressante; l’exposition sur l’art précolombien est censé nous rendre aptes à distinguer clairement entre les céramiques du Golf du Mexique, celles du plateau intérieur, celle de la côte Pacifique et celles de la Péninsule du Yucatan; peut-être est-ce dû à notre âge, mais disons qu’il nous faudra encore quelques visites au musée pour atteindre cet objectif. Un repas à la pizza (végétarienne) dans un resto de la place principale et un tour de ville en Bus Turistico complètent nos activités. Dans son ensemble, cette ville nous a paru plus harmonieuse que Guadalajara, sans doute à cause des bâtiments coloniaux du centre historique, qui sont bien préservés. Le retour au camping se fera dans un bus tape-cul, dont les amortisseurs sont finis; mais à 10 pesos pour deux, peut-on se plaindre? En tous cas, nous plaignons le chauffeur!

Dimanche, les vélos nous servent vraiment pour la première fois; parcourant les rues de Cholula, nous découvrons quelques-unes des églises (Lisette prend des photos : pas le choix : commande de Suzanne!) Il y a fête au village et au Zocalo; c’est super animé, amuseurs de rues et pique-niques familiaux. Au camping, nous faisons connaissance d’un couple d’Allemands, qui séjourne en Amérique depuis mai dernier. Très intéressant.

Lundi 16-02-2009 CHOLULA-TEOTIHUACAN – 165 km

Lisette visite 2 belles églises, un peu en périphérie de Cholula; Stéphane s’abstient; il a son voyage des églises pour aujourd’hui. Puis, nous prenons la route vers notre nouvelle destination, qui est un retour en arrière. Nous revenons en effet au camping de Teotihuacan; ceci nous permettra de prendre le bus vers Mexico. Nous pensons faire des allers-retours vers la capitale pendant au moins deux jours. Au camping, il y a 3 west sur les 5 campers présents. Lisette et Stéphane ont la même pensée : un voyage ici avec nos amis westfaliens serait merveilleux.

Nous pensions que la route serait facile, étant donné que nous l’avons faite en sens contraire pour nous rendre à Cholula. Erreur : nous sommes au Mexique. Passer d’une autopista, surtout une neuve, à une autre n’est pas une sinécure; les indications sont rares, sinon inexistantes. Les Mexicains bâtissent des routes mais la signalisation routière telle que nous la connaissons reste à venir. Mais, nous apprivoisons tranquillement cet aspect du pays. Depuis que nous sommes entrés au Mexique, nous nous sommes bien habitués aux feux de vidanges, aux vendeurs près des topés, aux toilettes mexicaines jamais parfaites, au soleil constant, aux soirées étoilées, à une température sèche. Aussi au fait qu’obtenir de la monnaie pour un 100 ou 200 pesos est difficile un peu partout; on nous regarde de travers sauf sur les autopistas et dans les dépanneurs OXXO. À Puebla, samedi dernier, le guichetier au musée a refusé notre 200 pesos, même si le prix est de 70 pesos; il a demandé un 100 pesos. C’est peu à tolérer en contrepartie des découvertes à faire dans ce grand pays. Si nous revenions au Mexique, notre itinéraire comprendrait assurément San Miguel Allende, Zacatecas et Copper Canyon. Trop de personnes nous ont fait des commentaires élogieux sur ces lieux. Mais les détours de la route nous font aussi découvrir beaucoup.






Aucun commentaire: